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Pas de chauffage en novembre !

C’est la première année, depuis que nous habitons dans cette maison passive, que nous ne branchons pas le chauffage au mois de novembre. Nous avons descendu les radiateurs d’appoint du grenier hier, mais, au 1er décembre, ils ne sont toujours pas branchés.

Et pourtant, il fait encore bon dans la maison, c’est étonnant. Comment l’expliquer ?

La température extérieure pendant le mois a été plus élevée que d’habitude et le soleil bien présent. Ce mois de novembre a été chaud.
Ensuite, des apports internes plus élevés : la présence un peu plus soutenue à l’intérieur du fait du pseudo confinement, donc plus d’activité de cuisine et de loisirs. C’est aussi une imprimante 3D qui fonctionne souvent et des ordinateurs plus actifs. Dans le principe de la maison passive, ces apports externes (soleil) et internes (appareils et humains) remplacent une bonne partie du chauffage, jusqu’à le rendre inutile une bonne partie de l’année. Voila comment nous arrivons à un très bon confort jusqu’en décembre sans chauffage.

Place aux courbes :

Températures novembre 2020, déc. 2020
Températures novembre 2020

Oui, oui, sans chauffage… Cela donne une consommation assez basse de 16 KWh par jour, le soleil ayant chauffé la majorité de l’eau chaude sanitaire. Un peu comme un mois d’octobre ou d’avril dans un année normale.

Une saison de chauffe légère

Cet hiver, la mise en place du chauffage s’est faite à la date normale : mi novembre. Et les petits radiateurs ont été rangés à la date normale : mi mars. Grâce aux températures clémentes, ils ne chauffaient plus. Les courbes le diront mieux, mais il n’a pas fait froid longtemps cet hiver. L’année dernière, la saison de chauffe avait été courte. Cette année, elle fut légère.

La maison monte en température, du fait du soleil bien présent et d’apports internes conséquents, confinement oblige. Ce qui nous permet d’ouvrir longtemps les fenêtres, sans la gêne du bruit de la rue, confinement oblige.

Une saison de chauffe bien courte

Comme évoqué avant la mise en route du chauffage en novembre, la saison de chauffe a été courte. Un peu de chauffage fin novembre, les mois de décembre, janvier, février et quelques jours en mars, pas plus. 15 semaines sur les 52 de l’année, c’est peu, deux ou trois semaines de moins que prévu il y a dix ans.
On retrouve la durée de l’hiver 2016-2017, mais il avait été plus froid en janvier 2017. La maison étant insensible aux petits coups de froid d’avant et d’après hiver (celui du 20-25 mars, par exemple), les radiateurs d’appoint ont pu être éteints tôt, dès début mars, puis rangés sans crainte.
Fin mars, début avril, c’est plutôt la surchauffe qui pointe, avec des températures intérieures qui approchent les 24 °C. Il suffit d’ouvrir les fenêtres pour ne pas laisser la température monter. Tout cela est conforme au comportement attendu d’une maison passive, même après plusieurs années.

Température mars 2019

Toujours pas de chauffage mi-novembre

LogoPH.jpgLa saison de chauffe risque d’être plus courte cette année. Contrairement aux années précédentes, nous n’avons pas branché le chauffage d’appoint au 15 novembre. Le beau temps devrait nous permettre de grappiller une semaine, voire deux selon l’activité intérieure.

Il fait encore 21 °C à l’intérieur et le soleil continue à transformer les fenêtres au sud en “radiateurs passifs”. Lorsqu’ils s’éteindront par manque de soleil direct, il sera temps de brancher les petits radiateurs électriques.

Mise à jour : le brouillard froid a coupé le chauffage par le soleil, les petits radiateurs ont donc été branchés le 23 novembre pour empêcher la température de descendre sous les 20 °C.

Le chauffage ? Quel chauffage ?

Dans la plupart des logements, le chauffage a été rallumé, notamment depuis le coup de froid de mi-septembre. Immanquablement à cette période reviennent les questions sur le chauffage, le meilleur moyen de ne pas dépenser d’argent pour celui-ci tout en assurant un bon confort. Nous avons eu quelques jours bien frais dans certains logements notamment dans les immeubles qui ont tardé à relancer la chaufferie.

Les maisons passives répondent de la bonne manière à la question du confort à moindre coût : en ne chauffant pas en septembre et octobre, le coût est nul pendant ces mois de mi-saison et le confort d’un très bon niveau, sans sensation de froid à l’intérieur car il n’y fait tout simplement pas froid. Comment font-ils, ces bâtiments ?
Isolation, étanchéité, récupération de chaleur. Quand c’est bien fait, ça fonctionne bien. Année après année, les preuves en ce sens s’accumulent. Alors pourquoi tant de personnes résistent encore à l’évidence ?

Exemple de preuve sur l’efficacité d’une maison passive, même issue d’une rénovation, voici les températures du mois d’octobre sans aucun chauffage actif. La courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures octobre 2017

On peut constater sans interprétation que le confort est assuré avec une température agréable, presque constante, malgré l’absence de tout chauffage. Pourtant il y a eu des jours franchement frais, compensés par un soleil plus généreux par moment. L’inertie de la maison est appréciable car elle permet d’atténuer les variations de la température intérieure sur quelques jours.

Preuve que le chauffage ne fonctionne pas ? Une consommation électrique faible : 8 kWh par jour. Il faut dire que l’abondant soleil a chauffé presque toute l’eau, le CESI n’a consommé que 15 kWh pendant tout le mois d’octobre.

L’isolation et l’inertie ne suffiront plus au mois de novembre, quand un ensoleillement souvent faible diminuera trop les apports solaires. Il faudra ajouter un chauffage d’appoint. De novembre à mars, pas plus ! Efficace, disions-nous ?

Températures d'avril et record de consommation

Voilà plusieurs mois que nous n’avons pas publié de courbes de températures. Année après année, les mesures s’enchainent et se ressemblent. D’un côté, c’est lassant. De l’autre, cela montre que la maison tient ses promesses dans le temps. Elle est toujours bien passive, six ans après la certification. On se plaindrait à moins !

L’hiver a été rude, les consommations plutôt élevées (par rapport à l’hiver dernier) et le confort est resté de premier plan. Le printemps se pointe sérieusement, avec un très beau mois d’avril et ses grandes amplitudes de température quotidiennes, dues aux nuits fraiches et aux journées ensoleillées.

Les petits radiateurs d’appoint ont été remisés à la mi-mars, comme d’habitude. Tiens, au bout de six ans, après un hiver rude, répétons le : il n’y a pas de radiateur ou autre chauffage dans les chambres de notre maison. C’est inutile dans une maison suffisamment isolée. C’est dit !

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures avril 2017(pour agrandir, cliquez sur l’image)

Ce mois-ci, c’est la stabilité de la température intérieure qui est spectaculaire. Les températures extérieures ont beau jouer au yo-yo, les variations à l’intérieur se comptent en dixièmes de degré. On peut même distinguer deux jours complets sans aucune variation mesurée. Isolation, inertie et double-flux : ça fonctionne très bien.
Rappel  : pas de chauffage, pas de climatisation, juste la ventilation.

Grâce au soleil et à la passivité de la maison, la consommation a été très faible, deux fois plus faible que l’année dernière. Le soleil a été généreux : il a suffi à chauffer l’air et toute l’eau (7 kWh pour le mois par le CESI). Réjouissons-nous : la maison vient de battre un record de faible consommation : 7 kWh par jour.

Températures d'octobre

L’été s’est bien passé dans la maison, elle s’est comportée comme une vraie maison passive : la température reste confortable sans climatisation ni chauffage.

Voici l’automne, la mi-saison révélatrice de la performance de ce type de bâtiment. Les voisins ont mis le chauffage, les nuits et certaines journées peuvent être fraîches. Le soleil est pourtant encore présent. La maison profite des apports solaires pour éviter une consommation énergétique inutile.

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Températures octobre 2016(pour agrandir, cliquez sur l’image)

Les courbes parlent d’elles-mêmes : il commence à faire froid dehors, l’isolation empêche la température intérieure de baisser, le soleil et les apports internes suffisent à assurer le peu de chauffage nécessaire. Une belle démonstration du fonctionnement d’une maison passive !
Ce matin de la fête de la Toussaint (ce n’est pas sur la courbe, mais on peut y retrouver des jours similaires), il faisait 4°C dehors après une nuit dégagée (donc fraiche) et 23 °C à l’intérieur, sans autre chauffage que ce soleil persistant.

Grâce à ce soleil et à la passivité de la maison, la consommation a été faible pour un mois d’octobre, à 10 kWh par jour. Le soleil a été généreux : il a suffi à chauffer l’air et presque toute l’eau (2 kWh par jour pour le CESI). C’est probablement le dernier mois de l’année si favorable, l’électricité sera nécessaire en novembre pour assurer le confort.

Températures d'octobre

Le mois d’octobre de cette année a été plutôt clément, malgré quelques jours bien frais et des températures qui descendent fortement la nuit. Et comme le mois dernier, la maison passive montre ses atouts dans cette période de “mi-saison”. Avant les courbes : il n’y a pas eu de chauffage dans la maison en octobre. C’est classique : il est prévu d’allumer le chauffage en novembre, selon la météo.

Place aux courbes : la courbe rouge représente la température extérieure, la courbe bleue la température intérieure. Température Octobre 2014(pour agrandir, cliquez sur l’image)

La température intérieure est restée élevée, plus proche des 23°C que des 22°C, ce n’est pas désagréable… On sent qu’elle commence à descendre doucement, la lutte entre la fraicheur extérieure et le réchauffement par le soleil bat son plein. En octobre, le soleil a gagné, le porte monnaie et l’environnement aussi !

Saison de chauffe terminée ?

Le printemps est arrivé et tout système de chauffage a été éteint (coupure du circuit électrique) il y a deux semaines. Sauf coup de froid, le mois de mars aura donc été sans chauffage. C’est encore une fois conforme aux prévisions calculées dans le logiciel PHPP.

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Le soleil est bien présent mais encore bas le matin, donc pénétrant. Le danger de cette saison est la surchauffe, vite arrivée si les vitres ne sont pas assez protégées. Malgré quelques dizaines de tonnes de béton qui font l’inertie, la température intérieure a vite atteint 22 °C. Les gelées nocturnes n’arrivent pas à entamer cette réserve de chaleur, mais la simple ouverture des fenêtres permet de réguler la température.

Le soleil a en plus la bonne idée de remplacer la résistance électrique du chauffe-eau. La consommation chute donc drastiquement dès le mois de mars.

Choisir une maison à rénover en très basse consommation

Pour obtenir une maison très performante énergetiquement, le plus simple est de la construire. Et plus la performance exigée est importante, plus cela se vérifie. Une maison atteignant la performance passive est plus abordable, tant techniquement que financièrement, en construction neuve qu’en rénovation (si on compte le prix d’achat du bâtiment existant).

Mais cela oblige à trouver des terrains libres. Dans les zones déjà saturées, cela signifie un éloignement des centres urbains, ce qui peut annuler toute la démarche par le besoin en transport qui en découlera. Habiter une maison passive loin des écoles et des commerces, obligeant ainsi à multiplier les parcours routiers, cela a-t-il un sens pour une famille ?

La rénovation sera donc de plus en plus la solution, reste à choisir la bonne base pour cette rénovation.
Actuellement, la pression économique et la conscience écologique sont encore faibles dans notre société. Les bâtiments les mieux disposés pour une rénovation passive (ou BBC) ne font pas encore l’objet d’un surcoût particulier. D’autres considérations semblent l’emporter. Il faut donc en profiter, car cela ne durera probablement pas.

Quelques points à regarder pour bien choisir une maison à rénover :

  • la situation géographique. L’habitation sera proche des principales “commodités” urbaines. On ne répétera jamais assez l’importance de pouvoir emmener les enfants à l’école à pied, de pouvoir acheter les produits essentiels (alimentaires, notamment) sans utiliser un véhicule. Ce genre de considération est déjà pris en compte par le marché immobilier. C’est une caractéristique du terrain, pas du bâtiment.
  • l’orientation. Une orientation favorable permettra un plus grande liberté dans la rénovation et un coût bien moindre. Concrètement, une façade dégagée doit être orientée au sud. Pas forcément plein sud, cela réduirait trop le choix. Mais entre le sud-est et le sud-ouest, c’est sûr. Un outil de base pour ce travail, c’est Google Earth et autre cartes. Calculer l’orientation exacte est un jeu d’enfant et cela permet de balayer rapidement toute une zone, rue par rue. C’est ainsi que des villes - et des rues - sont particulièrement favorisées, d’autres à éliminer. Ici, c’est une caractéristique qui mêle le terrain à l’implantation du bâtiment.
  • la compacité. Une bonne réhabilitation thermique est bien plus simple (donc faisable à des coûts supportables) sur une maison compacte. Une maison presque carrée est une bonne base. Une maison de plain-pied qui s’étale au sol sera moins favorisée qu’une maison avec étage : la surface à isoler est plus grande pour un même volume habitable. Les extensions, les décrochés, les volumes alambiqués sont autant de difficultés.
  • les limites séparatives. Si un pignon de la maison donne directement sur le terrain du voisin, l’isolation par l’extérieur ne sera pas possible, sauf démarche particulière (rachat d’une partie du terrain, etc). La rénovation thermique va devenir très compliquée. Eliminez ce cas de figure sans regret ! S’il reste un peu de place, étudiez le PLU de la zone pour voir ce que vous pouvez faire. Attention aussi à la hauteur maximale : l’isolation du toit va en rajouter des dizaines de centimètres.
  • les épis thermiques à démolir. Les “épis thermiques”, ce sont les structures extérieures qui sont en liaison avec la structure intérieure de l’habitation et qui ont la fâcheuse habitude de servir de radiateur. Les terrasses, balcons, extensions et autres murets qui transmettent la chaleur intérieure à l’extérieur (l’hiver) et inversement (l’été) - ruinant toute idée d’isolation performante - seront à supprimer. Si leur destruction ne met pas en péril le batiment, pas de pitié pour ces anomalies : il sera possible des les reconstituer plus tard, découplées de l’habitation par une épaisse couche d’isolant.
  • le sous-sol. Point crucial dans une rénovation thermique. Avant de débuter le projet, il faut avoir une idée précise d’une solution pour isoler le sous-sol. Si vous n’avez pas d’idée, demandez de l’aide d’un thermicien.
  • le toit. Il faudra rajouter de l’isolant, supprimer les fenêtres de toit en les remplaçant par des chiens assis. Soit la charpente actuelle supporte ces modifications, soit il faudra tout refaire. Ce n’est pas le même budget. L’orientation du toit et sa pente ont aussi de l’importance pour les capteurs solaires, qu’ils soient thermiques pour l’eau chaude ou photovoltaïques pour l’électricité. Le mieux : 45° plein sud. Mais le soleil est généreux et autorise des écarts importants.
  • le chauffage. Selon le mode de chauffage installé, il faudra en tirer partie. Un chauffage central ne se rénove pas pareil que de simples convecteurs électriques. Sachant que garder une chaudière sera inutile. Dans les faits, il faut étudier la suppression ou la réduction de beaucoup de radiateurs, et leur éventuelle alimentation par un source d’énergie renouvelable. Rappel : dans une maison passive, un système de chauffage traditionnel est inutile.

Prenez du temps, et soyez exigeant pour le choix de a maison à rénover. Les fondamentaux sont plus importants que les aspects décoratifs, temporaires. Ce sont des choix à long terme. Ces aspects seront de mieux en mieux pris en compte par le marché immobilier, jusqu’à la séparation entre bâtiments de valeur et bâtiments à détruire !

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